Les parcours scolaires peuvent prendre des formes très diverses : le continuum va de scolarités linéaires à des parcours sinueux marqués par des retards, par exemple en raison d’un changement de fi lière, d’un redoublement ou d’un décrochage scolaire (Backes, 2018). Si de tels événements n’aff ectent pas tous les groupes d’élèves de ma-nière égale mais se produisent de façon socialement sélective – ils sont notamment plus fréquents parmi les élèves issu·e·s de familles ayant un faible niveau d’éducation –, ils ont un impact sur les inéga-lités scolaires.1 Ces dernières sont défi nies comme des variations sys-tématiques dans l’acquisition de connaissances le long d’axes déter-minés tels que le contexte socio-économique, le groupe linguistique ou ethnique, ou le sexe (Hadjar & Gross, 2016). Elles sont générale-ment corrélées, selon le groupe, à des diff érences en termes de per-formances scolaires (eff ets primaires), de décisions éducatives (eff ets secondaires) et d’évaluations et de recommandations d’orientation par le personnel enseignant (Boudon, 1974 ; Blossfeld et al. 2015).